Le Second Empire |
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Un paradoxe caractérise ce régime. Jamais autant énergie ne fut déployée pour museler la presse alors qu'elle atteignait toutes les classes de la population. Louis-Napoléon, imitant là son oncle, se débarasse rapidement des journaux qui lui sont hostiles. Le Haro et Le Suffrage universel, des feuilles "rouges" sont interdites, le Journal de Cherbourg est suspendu. L'autorité des préfets est renforcée alors que le cautionnement est porté à 7500 francs au lieu de 1800 francs. Peu de journaux sont donc créés, guère plus d'une trentaine en 20 ans... et le tiers entre 1868 et 1870. |
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Le Moniteur du Calvados et L'Ordre et la liberté se distinguent par le nombre de leurs abonnés et le Pilote reste le seul organe républicain mais est absorbé en 1857 par le Moniteur. Ce titre personnifie à la perfection le rôle que les préfets faisaient jouer à un journal totalement sous contrôle. En face, seul L'Ordre et la liberté symbolise la presse d'opposition, et encore ce journal conservateur est d'obédience légitimiste. Les républicains, Georges Mancel et Barthélémy Pont en tête, tentaient en vain de faire passer leur message : le lectorat était résolument passé à droite. L'Éclaireur puis Le Progrès du Calvados parurent moins d'un an. |
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