L'entre-deux-guerres |
|
![]() |
Ces années sont marquées par le déclin du régime parlementaire. Le nombre croissant de scandales, les attaques répétées de l'extrême droite font vaciller le pouvoir. La succession du Sénateur de l'Orne, Robert Leneveu, décédé, allait donner lieu à une passe d'armes entre feuilles républicaines et conservatrices, entre La Tribune de l'Orne, L'Écho de l'Orne, l'Écho de Paris, d'une part et Le Courrier normand, L'Informateur de l'Orne et L'Avenir de l'Orne d'autre part. Des plumes illustres, telles celles d'Henri de Kérillis et de François Albert, et moins connues - Albert Ranc - se prononcèrent pour l'un ou pour l'autre des candidats. Très vite, cette élection sénatoriale partielle intéressa la France entière tant elle dépassait les murs de la cité des ducs d'Alençon. |
Les émeutes du 6 février 1934 sont d'une rare violence. Le Front Populaire remporte les élections de mai 1936. Le gouvernement fait interdire les Ligues et autres mouvements paramilitaires, ce qui vaut à Roger Salengro d'être la cible de l'extrême-droite. La montée du fascisme inquiète aussi quand il ne fascine pas. Le Pays normand et le Réveil Falaisien, pour ne citer que ces deux journaux de gauche se font l'écho des nouvelles d'alors, et quelles nouvelles. Le baron Georges Roulleaux-Dugage, député de Domfront et propriétaire du Courrier de Flers loue, quant à lui, les politiques natalistes allemandes et italiennes et n'hésite pas à remettre en cause la démocratie et la République(*). Tout comme Mussolini qui débuta sa carrière à l'extrême-gauche, certains hommes politiques français suivent le même chemin. Mais qu'il est déroutant de lire dans un journal censé défendre les travailleurs et qui se référe à l'Humanité des propos odieux. Le Journal des Charbonniers est pour le moins équivoque. |
![]() |
![]() ![]() ![]() |